Viande bovine Carrefour mise sur une offre à deux races
Le groupe déploie depuis deux mois dans ses hypermarchés une nouvelle stratégie de vente en libre-service. C’est ce qui a été dévoilé mercredi 7 juin à Caen lors de l’assemblée générale de la filière qualité race normande (FQRN).
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« Nous aurons désormais dans les hypermarchés Carrefour deux choix de races à viande ou mixte en libre-service. À côté, nous conservons un choix économique de type laitier pour 20 % des volumes environ », a expliqué Gérard Cladière, directeur national de la boucherie de Carrefour France qui s’exprimait le 7 juin à Caen à l’occasion de l’assemblée générale de la FQRN, dont le distributeur est le premier client.
Le représentant de Carrefour y était interpellé par des membres de l’amont sur la stratégie du groupe pour valoriser la race normande et revaloriser la viande bovine auprès du consommateur. Cette nouvelle stratégie du groupe Carrefour a commencé à être déployée depuis deux mois, uniquement dans les hypermarchés de l’enseigne. Ce sont en effet les « hypers » qui sont les plus délaissés par les consommateurs.
Entrée en rayon par la viande bovine
L’enseigne souhaite aujourd’hui conserver sa gamme de viande « charolais » en libre-service et enrichir l’offre avec d’autres races à viande ou races mixtes locales en fonction des régions. Pour la Normandie, ce sera la race normande, pour le Limousin la limousine, etc. Par ailleurs, la filière charolaise portera la mention de l’origine de la région d’élevage.
« Nous voulons revendiquer le côté local », appuie Gérard Cladière. En parallèle, le rayon de viande en libre-service est réorganisé. L’entrée se fera désormais par la viande bovine à la place du porc. De plus, l’enseigne a réalisé un important travail avec les secteurs de l’élevage et de l’abattage pour assurer une qualité plus homogène des viandes et cela passe par de nouvelles exigences vis-à-vis de l’amont.
Cette nouvelle stratégie focalisée sur les hypermarchés est le fruit de plusieurs mois de réflexion. Depuis 18 mois environ, la distribution française fait face à une très nette « déconsommation » de viande et de viande bovine en particulier. « Le traditionnel rayon de boucherie et le bio continuent de croître, mais ce ne sont pas eux qui font l’essentiel des volumes. Il fallait que nous changions nos méthodes de travail pour le rayon de libre-service », détaille le directeur boucherie de Carrefour.
Améliorer le taux en race normande
Les éleveurs et les abatteurs de la filière FQRN regardent de près la mise en place de ce nouveau dispositif « viande ». En effet, au cours de l’exercice 2016, 14 000 carcasses ont été jugées conformes à la filière FQRN et ont pu prétendre à la plus-value de la filière tandis que seulement 8 000 carcasses ont été appelées par le partenaire Carrefour. Le taux de valorisation par la filière reste donc à améliorer. Gérard Cladière a annoncé qu’une expérience était en cours pour introduire la race normande dans les formats de magasins de type « super ».
Alexis Dufumier
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